Un nouveau service émerge dans les zones rurales et périurbaines : les lignes de covoiturage, qui allient la flexibilité de la voiture et la qualité de service d’un réseau de bus, à moindre coût.
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Le train ou le bus resteront toujours moins polluants qu’un trajet en voiture. Mais, là où il n’y en a pas, le covoiturage a de très bons arguments, notamment quand il est organisé pour que les usagers n’aient pas besoin d’anticiper leurs trajets. « Nos lignes ont des arrêts physiques, type Abribus. Il suffit de s’y rendre et de signaler sa présence via l’application, explique Thomas Matagne, fondateur de l’entreprise Ecov, opératrice de 55 lignes de covoiturage en France. Tous les conducteurs inscrits qui se trouvent sur la route reçoivent l’information. Ils peuvent prendre les passagers, puis les déposer à un autre arrêt. L’outil garantit le partage des frais. » Cela fonctionne dès lors qu’une masse critique d’utilisateurs est constituée. C’est pourquoi la création d’un tel service ne s’improvise pas.
4 minutes d’attente
« Quand nous sommes sollicités par un territoire, nous faisons d’abord une étude de faisabilité : nous évaluons les flux et les besoins, pour estimer s’il y aura assez de conducteurs susceptibles de s’arrêter », explique Thomas Matagne. Les lignes suivent des axes très circulés, rejoignant un centre-ville, un pôle d’activité ou un autre bourg. Leurs arrêts sont visibles et annoncés par des panneaux lumineux, sur lesquels tout le monde peut voir qu’un passager a besoin d’être pris en charge. Même non inscrit, n’importe quel conducteur peut donc s’arrêter pour le prendre en stop. C’est souvent le premier contact avec le service, et plus convaincant qu’une campagne de communication ! Sur les lignes les plus installées, le temps moyen d’attente à l’arrêt est inférieur à 4 minutes, soit la cadence d’une ligne de tramway !